"Nik ! " Je sentis son attention se tourner vers moi mais il ne releva pas la tête. Ses doigts continuaient de glisser dans la fourrure du loup sauvage qui était assis à ses pieds. Ce dernier n'était d'ailleurs pas seul. La meute sauvage entière était là, allongée autour de mon chef.  Chef qui, je le savais, se reprochais la mort de notre nouveau membre de clan. Le bébé n'avait pas survécu très longtemps, et cet homme au cœur si grand qu'il pouvait aimer tous les membres de la meute, avait consolé les parents durant presqu'une heure. Il avait tenu la mère qui hurlait la mort de son enfant, tenu le père qui, hébété, était resté debout au milieu de la pièce sans savoir quoi faire à part tenir la main de sa compagne. Il était resté jusqu'à ce que le chagrin aient raison d'eux. Puis il avait embrassé le front du petit corps, l'acceptant malgré tout dans la meute, portant le petit corps, la bouche ridée de douleur. Il avait fait tout cela sans broncher, parce qu'il était le chef. Depuis ce matin, les camarades de meute venait sans cesse le trouver, qui pour qu'il le tienne dans ses bras, pour qu'il s'entraine avec eux, ou juste pour être près de lui, près de son aura rassurante qu'il dégageait. Cependant, lui ne pouvait compter sur personne. Car un chef doit aider les autres et ne pas paraître faible. Il ne peux pas. En tout cas, c'est surement ce qu'il se dit. Mais nous, les lieutenants, les soldat, et même les autres membres de la meute, nous ne sommes pas du même avis. Je réprime le sourire qui étire le coin de mes lèvres et d'un geste rapide, lance le projectile à la circonférence parfaite. La boule de neige s'éclate sur le coté de la tête de mon chef dont les yeux clairs se fixent sur moi avec concentration et une promesse de ... mort ? Pas du tout apeuré, je ris, en lance une autre qu'il évite et hurle : "FEU!" Soudain, de partout, des tas d'hommes et de femmes émergent des fourrés, des bois et même des arbres pour lancer des boules de neiges sur le pilier le plus résistant de notre meute. Ce dernier fait mine de tomber sous l'assaut, si bien que tous les petits qui avaient étés autorisés à sortir aussi loin dans les bois exceptionnellement, s'approchent pour monter sur lui avec des cris victorieux. Victoire qui ne dura pas si longtemps car Niklaus se releva d'un coup et en attrapa deux qu'il fit semblant de manger. Les autres s'éparpillèrent en hurlant de joie, ravis de jouer. Mon chef me lance un regard de remerciement auquel je ne réponds que par un autre lancer qui lui atterrit en plein visage. Et cette fois ci, je pars en courant !